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Nom: | Mountaga TALL | |||
Naissance: | 10 D�cembre 1956 | |||
Lieu: | Ségou | |||
Nationalité: | Malienne | |||
Occupation: | Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique | |||
Réseaux sociaux: |
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Mountaga TALL
Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
« Un homme du peuple par vocation », Mountaga TALL, né à Ségou le 10 Décembre 1956, journée commémorative de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme est un descendant en ligne directe de El Hadj Oumar TALL , Bâtisseur d’Empire, Conquérant de la foi et résistant à l’occupation coloniale et de Ahmadou TALL : Roi de Ségou, surnommé Lamdjoulbé (Commandeur des Croyants).
Son grand-père et homonyme, compagnon de l’Almamy Samory Touré dans l’armée duquel il a combattu, a été déporté à Tombouctou avec les enfants de celui-ci. Il ne revint à Ségou que dix années plus tard. Il était chef de la communauté musulmane.
Son père, Cheick Mamadou, parfait autodidacte, était un transporteur, un propriétaire foncier et surtout un notable connu et respecté à Ségou.
Les Etudes
« Les écoles sont les lignes de fortification de la république » Horace Mann
Après son initiation coranique, Mountaga TALL a fait de brillantes études à l’école française toutes sanctionnées par des mentions (même au baccalauréat malgré une fracture au genou et 4 mois de traitement en dehors du lycée).
Il a un parcours universitaire très particulier et très rare sanctionné par des diplômes dans toutes les branches du droit : Droit public interne, Droit public International, Histoire du Droit et Droit privé comme Avocat.
Faisant preuve d’une insatiable boulimie des choses du savoir, Maître TALL à ses heures perdues se révèle un dilettante de la spéculation intellectuelle et de la cogitation encyclopédique.
Au constat de la trajectoire royale que fut son parcours scolaire et universitaire, Il faut convenir que le jeune homme avait l’ambition chevillée au corps et était animé d’une passion irrépressible pour la conquête des palmes académiques. Décrocher les diplômes d’abord et les meilleurs, puis faire face à la vie : voici un bel exemple de méditation pour les jeunes Maliens qui doivent apprendre à semer avant de récolter. Car l’homme doit gagner son pain à la sueur de son front.
Parallèlement à ses études Maître TALL était un des principaux responsable du mouvement syndical estudiantin au sein de l’AESMD (Association des Etudiants et Stagiaires Maliens à Dakar) qui assurait la coordination entre les sections extérieures et la branche intérieure de l’UNEEM.
Protestant contre l’assassinat de Cabral il fût privé d’une bourse post universitaire largement méritée.
Refusant de céder au chantage et à l’intimidation, il s’inscrit au Barreau du Sénégal afin de pouvoir payer ses études pour devenir avocat et enseignant, deux métiers dont il rêvait.
Parcours Professionnels
« Le meilleur ou le pire des jugements est celui des pairs »
Sorti major de sa promotion en Droit International Public et muni en 1981 d’un Doctorat en droit, le jeune avocat rentre au pays le lendemain de la fin de son stage et ouvre un cabinet d’Avocat.
A force de persévérance, il sort progressivement et rapidement de l’anonymat d’une profession qui ne tolère, ni l’amateurisme, ni a fortiori, la médiocrité et s’impose comme une des sommités de la profession.
Alors qu’il était sollicité par de nombreuses grosses sociétés de la place dont il était le Conseil, la conscience de Mountaga TALL lui commande d’associer deux missions naturellement dévolues à la Robe : défendre le citoyen et sauver la République.
L’intrépide avocat devint alors le défenseur des causes difficiles et a gagné plusieurs procès pour la liberté d’opinion et d’action, pour la liberté tout court contre l’Etat monolithique d’alors.
Ceux qu’il défendait à cette époque avaient pour nom : Oumar Mariko, Issa Ndiaye mais aussi Alpha Oumar Konaré directeur de publication du journal « Les Echos »
Dès son inscription au barreau, Mountaga TALL a rapidement gravi les échelons de la profession et fut élu à différents postes de responsabilité honorifiques ou exécutifs.
Ainsi de 1993 à 2001 il fut :
- Secrétaire Général de l’Association des Jeunes Avocats du Mali (AJAM),
- Secrétaire Général de l’Union des Barreaux Ouest-Africains (UBAO),
- Vice-président national de l’Association Internationale des Jeunes Avocats (AIJA),
- Secrétaire Général de l’Ordre des Avocats du Mali,
- Vice-président de l’Association des Avocats de l’Espace Union Economique et Monétaire Ouest-Africain (UEMOA-AAEU),
Mountaga TALL est aussi le parrain de la première promotion de la Faculté des Sciences Juridiques et Economiques de l’Université de Bamako, etc.
L’honneur que Maître TALL a reçu de ses confrères du barreau dont on ne peut ignorer la tatillonne parcimonie en matière de compliments est pour lui la meilleure des reconnaissances.
L’homme est d’une grandeur d’âme exceptionnelle et d’une inflexible capacité de défi et de résistance aux vents contraires de l’adversité. La preuve, c’est que lorsque son cabinet fut l’objet d’un incendie à caractère vandale pendant les échauffourées politiques de 1996, il n’a jeté l’anathème sur personne ni intenté un procès à quiconque : or, les coupables qu’il connaît et qui savent qu’ils sont connus, courent toujours. Le moraliste François de la ROCHEFOUCAULD ne dit-il pas que : « La magnanimité méprise tout pour avoir tout. ».
Politique :
« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir » Aimé CESAIRE, Cahier d’un retour au pays natal
Refusant la clandestinité qu’il considérait comme un prétexte en 1990, Maître TALL avec ses compagnons va déclencher le processus revendicatif pour l’instauration de la démocratie pluraliste.
Un premier signe précurseur de son engagement fût son acceptation d’être président d’honneur de l’Association des Diplômés Initiateurs et Demandeurs d’Emploi (ADIDE) qui n’était pas en odeur de sainteté auprès du régime de parti unique.
Infatigable baroudeur, il fonde le 18 Octobre 1990 à Faladiè-Sema, avec 57 autres militants, le CNID - Association, première association politique légalement constituée au Mali. La presse internationale en prendra acte et saluera dans cette courageuse décision « l’opposition à visage découvert ».
Il donnait ainsi aux combattants pour la liberté et la démocratie les moyens juridiques de sortir des sentiers touffus de la clandestinité.
La première marche du CNID, audacieuse et risquée a eu lieu le 10 décembre 1990, journée commémorative de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme mais aussi jour anniversaire aussi de la naissance de Mountaga TALL, le 10 Décembre 1956 à Ségou. Il avait, jour pour jour, 34 ans.
La marche, qui a enregistrée la participation de plus de 30.000 personnes eût comme premier effet d’exorciser la peur de revendiquer et de manifester. La suite est connue.
En janvier 1991, la répression gouvernementale se fait plus féroce, et la vie de Mountaga TALL est gravement menacée. Ses camardes l’obligent à sortir pour une mission d’explication à l’étranger au moment où tous les feux de l’actualité étaient braqués sur la première guerre d’IRAK.
Il s’acquittera à merveille de cette mission.
Mountaga TALL rentre triomphalement à Bamako et son accueil à l’aéroport de Bamako-Senou fut une apothéose. Il est glorieusement accueilli par une foule innombrable en délire de militants, de sympathisants, de parents et d’amis se bousculant à qui mieux-mieux pour une poignée de main, attendue comme une perche de salut. Ce jour-là, le peuple malien s’est reconnu en cet homme qui a défié la tyrannie sans jamais baisser la garde. C’est ce jour-là, peut-être, qu’un pacte mystérieux ou implicite s’est noué entre le destin de Maître TALL et celui de la République.
Après une transition en laquelle il a pleinement participé (l’histoire dira qu’il est le père de l’Acte Fondamental - Constitution - qui a régit la Transition et qui a inspiré la Constitution de la 3ème République), Maître TALL retrousse ses manches pour un autre combat : la conquête du pouvoir.
Ceux qui connaissent Bamako savent que la route qui conduit au palais de Koulouba est une ligne semée d’embûches. Maître TALL qui n’avait que 35 ans et était le benjamin des candidats n’hésite pas : il croit en son étoile mais n’ignore pas qu’il peut passer sous les fourches caudines. Il sait qu’il faut payer à la victoire sa rançon : l’audace de relever le défi et de se livrer à un combat dont l’issue est incertaine. Il y a de la grandeur tragique dans le personnage, mieux, dans la personne du candidat qui n’ignore pas la maxime du Cid : « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».
Président en Mai 1991 du Congrès National d’Initiative Démocratique, le parti l’investit donc comme candidat pour défendre ses couleurs aux élections présidentielles. A son pays déchiré par l’émeute il propose le slogan mobilisateur de la réconciliation nationale : « Réconcilier pour construire ». Crédité d’environ 12% des votes, il se classe honorable 3ème après Alpha Oumar KONARE de l’ADEMA-PASJ et Tiéoulé KONATE de l’US-RDA. De tous les candidats, il est le seul député élu pour siéger à l’Assemblée Nationale. Le CNID, avec lui est la deuxième force politique du pays et peut se prévaloir de la constitution d’un groupe parlementaire propre. Mountaga TALL est leader de l’Opposition.
Maître Mountaga Tall, régulièrement élu Député depuis 1992, est unanimement reconnu comme un excellent débatteur dont les interventions sont attendues avec beaucoup d’intérêt. Il a fait de sa carrière une véritable ode au Parlement en s’abstenant, vingt années durant de devenir ministre tout en envoyant plus de dix personnes au Gouvernement. Il devint au fil du temps :
- Président de Groupe parlementaire ;
- Président de Commission ;
- Président de groupes d’amitié ;
- Chef de l’Opposition parlementaire ;
- Premier Vice-président de l’Assemblée Nationale du Mali de 2002 à 2007 ;
- Membre du Parlement de la CEDEAO, il a activement participé à la rédaction des nouveaux textes de cette Assemblée communautaire
- Député au Parlement Panafricain depuis la création cette Institution panafricaine.
Participant de façon décisive à la consolidation de la démocratie Mountaga TALL et le Groupe parlementaire CNID ont aussi été les auteurs des premières :
- Interpellation du Gouvernement ;
- Question orale ;
- Motion de censure ;
- Proposition de loi
- etc.
Maître Mountaga TALL s’est aussi imposé, à l’Assemblée Nationale et sur la scène publique comme un fervent défenseur de nos valeurs traditionnelles, coutumières et religieuses. A cet effet il a déposé dès 1994 une proposition de loi pour la légalisation du mariage religieux qui n’a abouti qu’en 2011.
Au chapitre électoral, Mountaga TALL, grand seigneur n’a pas chicané sur les résultats du scrutin ostensiblement entachés d’irrégularités.
Dans L’ESSOR du 17 mai 1992, l’éditorialiste reconnaît que Maître Mountaga TALL s’est, grâce à son sens des responsabilités, incliné devant les résultats des présidentielles : « Le CNID a privilégié les indices aux prises de position… La formation de Maître Mountaga TALL, juste au lendemain du premier tour des présidentielles, a accepté sportivement sa troisième place, mais sans dissimuler qu’elle nourrissait une forte prévention contre le nombre de voix qui lui fut attribué… La tonalité de l’action du CNID dans un futur immédiat nous paraît transparaître clairement dans les meetings organisés au Stade Omnisports et à Ségou : exaltation de son identité particulière et réaffirmation de sa démarche autonome ».
On retiendra pour la mémoire de l’Histoire que le candidat fut l’un des premiers en Afrique au sud du Sahara à prendre une telle décision de sagesse porteuse de stabilité et de paix sociale. Ailleurs, on aurait invoqué le déluge. Ce ne fut pas le cas et tant mieux pour le Mali.
Les Etats-Unis d’Amérique, eux-mêmes séduits par le charisme de ce leader africain qui sortait des normes de l’Afrique des avatars politiques cauchemardesques, tinrent à lui adresser des compliments par la voix la plus officielle : il sera fait citoyen d’honneur de la ville de San Antonio au Texas (USA).
D’autres faits émailleront le cursus politique de Maître TALL dont la prétention à rapporter la totalité pourrait être fastidieuse. Une constante demeure cependant qui est que de sa participation au COPPO en 1997, de son rôle de chef de file de l’opposition parlementaire de 1992 à 1997, de son appel pressant à l’urgence de la réconciliation nationale, de ses motions de censure contre le gouvernement, de sa fonction de Coordonnateur du regroupement politique d’ESPOIR 2002, majoritaire à l’Assemblée Nationale, de ses réélections ininterrompues comme député de Ségou, de son mandat de premier Vice-président de l’Assemblée Nationale comme de son élection comme député du Parlement de la Cedeao puis du parlement Panafricain, sans oublier son statut de porte-parole dans la campagne présidentielle pour la réélection d’ATT et demembre du Directoire de l’ADP majoritaire au parlement Mountaga TALL s’est revêtu de l’étoffe solide d’un homme d’Etat, d’un homme qui a passionnément aimé son peuple et qui s’est battu pour lui.
Dans les couloirs feutrés du parlement comme face à la vindicte de l’adversaire politique qui n’a d’ailleurs pas hésité à l’envoyer trois fois en prison suivies de trois non-lieux sans jamais réussir à le faire fléchir. En toge dans les tribunaux comme en tête de ses militants lors des meetings ou marches de protestation Mountaga TALL a mené le bon combat. Si en 1992, on prétendait, à cause de sa jeunesse qu’il ne manquait pas de toupet, aujourd’hui, il a acquis une expérience politique incontestable. Et en tant que tel, il mérite largement la confiance du peuple et le suffrage des électeurs.
Mountaga TALL est père de quatre enfants dont il est resté très proche malgré ses responsabilités politiques. Il s’est efforcé, au-delà d’une bonne instruction, de leur donner aussi et surtout une bonne Education inspirée de nos valeurs traditionnelles et religieuses ouvert sur la modernité.
Ses amis d’enfance, puissants ou humbles ne sont encore ses amis d’aujourd’hui. C’est en famille ou avec eux qu’il passe ses rares moments libres.